Cachette de Karnak.....Temple de Karnak

«Pendant un an et huit mois, nous avons pêché pour des statues dans le temple de Karnak ... Sept cents monuments en pierre ont déjà sorti de l'eau, et nous ne sommes pas encore à la fin ..." - Gaston Maspero, 1905.

En 1903, l’archéologue Georges Legrain fit une découverte exceptionnelle au nord-ouest de la cour du VIIe pylône, qui avait déjà livré dans sa partie sud de nombreux éléments d’architecture du Moyen et du Nouvel Empire : plus de 700 statues, 17000 bronzes et de nombreux autres objets furent mis au jour, au prix de fouilles rendues difficiles par les eaux d’infiltration. Le chantier se poursuivit jusqu’en 1907 et la plupart des statues rejoignirent le Musée du Caire.
En dehors d’un certain nombre d’effigies royales de toutes époques, les statues découvertes appartenaient généralement à des prêtres qui officièrent à Karnak entre le Nouvel Empire et la fin de l’époque ptolémaïque. En cela, la « Cachette » est une mine de renseignements sur le clergé et l’évolution des cultes. Des généalogies peuvent être reconstituées à partir de statues appartenant à différentes générations d’une même famille thébaine. Pour l’histoire de l’art, l’apport est tout aussi remarquable, car un grand nombre de types statuaires sont représentés. En outre, de nombreux petits objets de toutes sortes (stèles, plaques d'incrustation, amulettes, coudées votives, etc.) furent trouvés par Legrain lors de ces fouilles.


Paradoxalement, malgré l'intérêt majeur de cette découverte, ce corpus de statues et d'objets divers n'est toujours que partiellement connu.
Malheureusement, le journal de fouilles de Legrain, contenant la liste des découvertes (chacune portant un numéro K), n'a jamais été retrouvé. Bien que des catalogues de statues aient été publiés par Legrain et par d'autres savants, de nombreuses autres, qui se trouvent notamment dans le sous-sol du Musée du Caire, ne sont même pas ne serait-ce que mentionnées dans la littérature égyptologique. Par ailleurs, du fait que l'index du Porter and Moss, 2e éd., quoique très précieux, est maintenant déjà ancien, il s'avère être très difficile aux égyptologues de retrouver rapidement les références bibliographiques relatives aux objets appartenant à ce corpus. Le livre récent sur le travail de G. Legrain à Karnak, publié par M. Azim et G. Réveillac, fournit une excellente mise à jour mais seule une partie des objets est traitée. De plus, une vision globale de la Cachette est difficile à obtenir du fait que certains objets trouvés par Legrain sont maintenant exposés dans des musées provinciaux tout à travers l'Égypte ou dans des musées ou collections étrangers.


C'est pourquoi un projet de base de données sur la Cachette de Karnak a été lancé à l'IFAO en 2006. Les objectifs de ce projet étaient les suivants : créer une base de données scientifique comprenant tous les objets provenant de la Cachette ; établir une documentation photographique concernant cette trouvaille en numérisant les archives des collections existantes et en réalisant des photographies complémentaires ; décrire chaque objet ; founir les données muséographiques, épigraphiques, prosopographiques et la bibliographie complète qui le concernent ; et rendre accessible cette base de données en ligne. Un protocole de coopération a été signé en 2008 entre le Conseil Suprême des Antiquités, représenté par son Secrétaire Général, Dr. Zahi Hawass, et l'IFAO, représenté par sa directrice, Dr. Laure Pantalacci. Un comité scientifique, présidé par le professeur Ali Radwan, a été créé pour superviser les travaux. La coopération entre les deux institutions a permis la publication de cette base de données sur le web.

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Comments

  1. En cela, la « Cachette » est une mine de renseignements sur le clergé et l’évolution des cultes. toursinegypt.co.uk

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